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Le matériel présenté a été conçu et réalisé
de 1981 à 1983
par François Duboc dans le cadre de son diplôme de fin d'études
aux Beaux-arts de Rouen.
Chaque mesure utilisée en typologie humaine est matérialisée
sur la table par un instrument de mesure spécifique.
La table en possède une quarantaine. Ils s'adaptent à une partie
précise du corps humain.
Il s'agit d'une technique de mesure. La complexité de cette structure
peut paraître inutile, l' utilisation d'un compas d' épaisseur
et d'une toise donnerait les mêmes résultats.
La multiplicité des instruments sur l'anthropométre à bascule
permet de visualiser la rigueur théorique, d'ébaucher
la structure du corps, d'atténuer l'importance du manipulateur
(qui devient instrument supplémentaire), et de concrétiser
la volonté d'investissement.
Les mesures sont relevées sur des carnets individuels ou intervient
le langage musical.
La mise en connexion s'obtient par l'étalonnage d'une portée
d'un octave et demi sur la fourchette normative des différentes
mesures.
Une fois la note déterminée, le type formel de l'endroit mesuré
définira la composition de la structure musicale à quatre temps.
Ex: la mesure métrique de la bouche (intervalle commissural)
définira un DO ou un RE. La forme des lèvres
(minces,
épaisses ou éversées) définira une ronde, des
croches,
des triolets, etc...
Les mesures ainsi effectuées et reportées, on obtient une partition
représentative selon ce système de logique du caractère
formel d'un individu.
Le choix du langage musical comme moyen de transcription
vient de sa rigueur mathématique, de son vocabulaire commun
à l'anthropométrie, de l'ouverture qu'il représente sur le monde
de l'informel et de l'émotionnel.
La composition de ces deux langages permet de renverser
le but fixé et d'obtenir le retournement d'un système de logique
qui poussé à l'excès devient dérisoire.
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